A la croisée des laboratoires de recherche, des applications concrètes et de la science-fiction, Fabien Guillemot et son équipe impriment de la peau en 3D pour l’implanter sur des patients. Une peau complète, avec ses couches multiples, prête pour une greffe notamment pour les grands brûlés. En utilisant le potentiel des cellules souches, Poietis veut passer rapidement de petits morceaux de peaux à l’impression de plus grandes surfaces et surtout à d’autres organes et donc d’autres types de cellules.
Installée à Bordeaux, la jeune pousse a le courage de ses ambitions et lance actuellement plusieurs programmes de recherche sur le foie ou les neurones. Les avancées technologiques pour la médecine réparatrice sont vertigineuses et posent des questions éthiques sur l’augmentation de l’Homme que Fabien Guillemot n’élude pas. Pourrons-nous bientôt imprimer des organes complexes pour les implanter in vivo ? Où en est réellement l’état de l’art sur le sujet ? Doit-on avoir peur des pratiques de certains chercheurs en route vers le transhumanisme ?
Regard.